Petit Être Gris

theonethat
19 août 2016
2 min de lecture

En janvier, j’ai commencé une nouvelle aventure, j’ai poussé mes limites, j’ai oublié mes craintes et j’ai réalisé mes objectifs. Ma récompense a été une leçon. Oui, fille du Québec, de 26 ans, et ça vous explique les grandes leçons de la vie.

J’ai toujours été quelqu’un de nerveuse. Je ne le montre pas toujours, plutôt l’inverse, je le cache éternellement bien. Les gens ont confiance autour de moi, mais ils ne savent pas vraiment qu’au fond de moi il y a un Petit Être Gris., tremblant face à la tâche devant lui. C’est lui qui me parle de la peur du jugement. C’est lui qui me raconte qu’il connait quelqu’un qui a échoué. C’est lui qui me répète qu’il ne croit pas en lui. Ensuite, c’est moi qui décide de l’écouter ou non. Parfois je lui prouve qu’il a tort que, moi, je vais réussir. C’est ce que j’ai fait, en janvier, malgré la présence récurrente du Petit Être Gris.

Maintenant que je fais ce que j’aime, j’entends moins souvent sa voix. Elle n’est qu’un petit écho dans certaines situations. Un petit son parfois plus dérangeant, mais facilement ignorable. Je ne sais pas ce qui, dernièrement, me pousse à faire la sourde oreille. Peut-être qu’avec l’âge et les obstacles des dernières années, j’ai acquis une confiance en la vie et en moi-même que je n’avais pas plus jeune.

J’ai peut-être, tout simplement, commencé à parler une autre langue que celle du Petit Être Gris. Le stress n’a pas de couleurs. Le stress n’a pas de forme. Le stress n’a pas d’odeur. Le stress est ce que nous décidons de faire de lui.